Selon les projections de TCG Conseil, le marché de la carrosserie sera mis à rude épreuve à court terme. Le cabinet d’études estime pour 2025 une baisse de 12 % des entrées en carrosserie et une diminution de 3,5 % en valeur.
Selon une étude menée par TCG Conseil à la demande du CNPA, la sinistralité automobile a diminué de 15 points entre 2010 et 2016. Et cette tendance baissière n’est pas près de s’arrêter malgré la croissance annoncée du parc. En cause, la pénétration des aides à la conduite (Adas).
TCG Conseil estime que, à l’horizon 2025, 36 % du parc automobile sera équipé de systèmes tels que le freinage automatique d’urgence, ce qui va entraîner une baisse de 15 % du taux d’accidents. « Lorsque 100 % du parc sera équipé avec le freinage automatique d’urgence, la baisse des accidents sera de 45 % » renchérit Thomas Chieux,de TCG Conseil.
Parallèlement, les véhicules étant plus complexes et coûteux à réparer, le nombre de véhicules économiquement irréparables (VEI) sera à la hausse, de 15,5 % contre 13 % en 2016. Et ce, alors même que le nombre de gros chocs diminuera (de 31 % à 21 %).
Ainsi, le nombre d’entrées en carrosserie chutera de 4,5 millions en 2016 à 3,8 millions en 2025, soit une baisse de 16 % des réparations. Cette baisse concernera aussi le bris de glace, avec une chute de la fréquence de 73 à 67 pour mille véhicules couverts. Cela représente une baisse de 6 % du bris de glace entre 2016 et 2025 avec des opérations passant de 2,8 à 2,65 millions d’unités.
Au total, le volume d’activité « sinistres auto » devrait baisser de 12 % à l’horizon 2025.
Si le volume d’activité en carrosserie sera inéluctablement en régression, TCG Conseil table sur une augmentation de 6 % des coûts de réparation en 2025 (de 1 130 euros HT à 1 200 euros HT par facture). Une hausse qui s’explique par des véhicules et une réparation plus technologiques. « Elle serait plus importante sans la pression des assureurs », commente TCG Conseil.
Le coût du bris de glace connaîtra une plus forte augmentation, de 35 %, du fait des Adas et d’une plus grande surface vitrée. La facture moyenne passera ainsi de 390 euros HT en 2016 à 520 euros HT en 2025.
Au total, si le marché s’est établi à 7,4 milliards d’euros en 2016, il sera de 7,2 milliards en 2025, soit une baisse en valeur de 3,5 % avec – 11 % pour la réparation et + 26 % pour le vitrage.
Source : Decision Atelier